Unité Pastorale St François Mons-Est

Méditation fête de l’Assomption

Marie, femme de notre temps !

Quelle représentation nous faisons-nous de Marie ? Quelle est l’image qui nous vient à l’esprit lorsque nous entendons son nom ? Nous l’imaginons, ainsi que nous le suggèrent les images pieuses, comme une jeune maman tenant contre elle son enfant. Nous la voyons attentive, délicate, douce, pleine de tendresse…Tout cela est sans doute vrai mais n’est-ce pas un peu restrictif ?

Si nous relisons l’évangile, nous voyons que Marie était également une femme forte, résistante physiquement mais aussi moralement. Pensez un peu à son voyage à Béthanie chez sa cousine Elisabeth alors qu’elle était enceinte, à son voyage à Bethléem au 9e mois de sa grossesse et son accouchement dans une étable. Elle ne perd pas la tête non plus dans les moments difficiles, elle retourne à Jérusalem pour retrouver Jésus perdu depuis trois jours. Elle aimait aussi la fête, les réjouissances et réclame du vin pour les noces de Cana.
Elle sait encaisser des réflexions terribles de Jésus : « Qui est ma mère et qui sont mes frères ? Ce sont ceux qui font la volonté de mon Père qui est dans les cieux ! »
Marie est faite enfin pour les coups durs : elle ira jusqu’au pied de la croix.
Non, Marie n’est pas une femme chétive, doucereuse, mièvre mais vraiment une femme du peuple que les circonstances de la vie n’ont pas épargnée.
Nous pouvons voir aussi quelle femme était Marie en entendant sa prière du Magnificat, cette prière pour le moins engagée et même subversive : « Déployant la force de son bras il disperse les superbes, il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles, il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides… »
Marie ne croyait pas en un Dieu lointain, écrasant… mais en un Dieu actif, agissant aujourd’hui dans le monde, un Dieu prenant le parti des petits.
 Cette Marie de l’évangile me fait donc penser à toutes ces femmes et ces hommes d’aujourd’hui qui comme elle, dans les mêmes circonstances difficiles et douloureuses, essayent de mettre leurs pas dans les pas de Jésus.
 Oui, Marie porte déjà en elle et dans sa prière, toutes ces mamans qui travaillent à préparer un repas, font la lessive et soignent leur famille…
 Marie porte en elle tous ces parents qui s’inquiètent pour leurs enfants, leur santé, leur avenir, leur éducation…
 Tous ces hommes et ces femmes qui s’engagent au service de leur communauté paroissiale : dans une chorale, comme catéchiste, comme visiteur de malade…
 Marie est du côté de ceux qui donnent leur vie pour la paix, pour libérer leurs frères écrasés, opprimés, pour améliorer la qualité de la vie, ceux qui luttent pour l’emploi ou le respect du travailleur…
 Marie porte en elle aussi toutes celles et ceux qui ont engagé leur vie dans une communauté religieuse pour accueillir et prier…
 Marie porte enfin dans la prière tous ceux qui ne partagent pas notre foi, notre culture, qui sont étrangers et d’une autre couleur.
Oui, c’est en pensant certainement à tous ces gens du monde, d’hier, d’aujourd’hui et de demain que Marie proclamait son Magnificat.

Et nous, il nous arrive aussi parfois devant certains événements inquiétants de notre monde et de notre vie d’avoir des hésitations : « Mais comment cela se fera-t-il ? » Si nous sommes réceptifs nous entendrons l’envoyé du Seigneur nous répondre « Rien n’est impossible à Dieu ».
Et c’est ainsi que des femmes et des hommes d’aujourd’hui qui mettent leur confiance en Dieu peuvent encore chanter avec Marie : « Le Puissant fait pour moi des merveilles, saint est son nom. »                                                                             

 Tiré du site biblique Port Saint-Nicolas !

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