Unité Pastorale St François Mons-Est

FÊTE DE NOTRE-DAME DE LOURDES – 11 février

Lourdes est une terre d’incarnation.

A Lourdes, nous sommes invités à mettre nos sens en éveil : 

Ecoute : « Je revins devant la grotte et je me mis à me déchausser. A peine si j’avais ôté le premier bas, j’entendis un bruit comme si c’eût été un coup de vent. Alors j’ai tourné la tête du côté de la prairie. J’ai vu les arbres très calmes ; j’ai continué à me déchausser. J’entendis encore le même bruit ». Le vent, celui de la Pentecôte, l’Esprit saint qui fait toutes choses nouvelles. L’Esprit qui fait entrer dans l’intimité même du cœur de Dieu. Le souffle de Dieu est passé sur Massabielle. C’est dans le souffle du même Esprit que nous vivons nos pèlerinages.  
Regarde « Comme je levais la tête en regardant la grotte, j’aperçus une Dame habillée de blanc, portant une robe blanche, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied, de la couleur de la chaîne de son chapelet ; les grains de son chapelet étaient blancs. … Elle me souriait et me fit signe d’avancer. »  Bernadette qui n’est rien devient quelqu’un d’important dans cette rencontre : « Elle me regardait et me parlait comme une personne parle à une autre personne, et elle me disait vous ». Vierge de lumière, tu es le sourire d’un Dieu qui nous aime. Grâce à cette Dame qui lui sourit, Bernadette va pouvoir découvrir la source d’amour qui est en elle et qui vient de Dieu. Elle est aimée, infiniment et passionnément aimée par un Dieu qui veut son bonheur. A l’image des Béatitudes. Une expérience que nous voudrions faire vivre à nos pèlerins.
Touche : à Massabielle, on fait la file, parfois très longtemps pour toucher le rocher (ce rocher qui, dans la bible, est une image pour désigner Dieu lui-même, celui qui nous rend solides,  celui sur lequel on peut s’appuyer en toute confiance). Et au fond de la grotte, on découvre la source qui murmure. Le rocher qui nous abreuve, c’est le Christ par la grâce des sacrements que l’on célèbre en pèlerinage. Ici, nous pouvons nous rappeler que le Sauveur a visité notre terre et qu’il l’a aimée. Une terre que Marie continue à visiter pour conduire les hommes vers son Fils.
Goûte : ici on peut goûter la joie d’une proximité nouvelle, grâce à Marie qui a fait confiance à Dieu et s’est rendue totalement disponible à son projet d’être « Dieu-avec-nous ». « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ». A Lourdes, Marie nous conduit à Jésus.

A Lourdes, c’est Bernadette qui nous prend par la main. Demandons-lui de nous prêter aussi ses sabots :

Bernadette, pour mettre dans tes pas mes pas trop hésitants, s’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots.

Ils sont pour moi symbole, à la fois de bon sens, d’esprit de pauvreté et de simplicité. Tu sais bien, hélas, que tout cela me manque, s’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots.

Tu allais ramasser le bois qui fait flamme et réunit les hommes en les réconfortant. Pour que je puisse aussi réchauffer ceux qui cherchent, ou silence, ou parole, ou sourire, ou soutien, s’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots.

Et s’ils sont trop petits, qu’ils me rendent modeste. Que j’avance en sachant que je suis limité, avec des petits pas, des chutes, des relèves, s’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots.

Pour aller vers Marie avec plus de confiance, pour découvrir l’eau vive offerte aux assoiffés, pour se rendre au repas du pain donné par grâce, s’il te plaît, Bernadette, donne-moi tes sabots.

Pour monter vers le Père qui m’attend et qui m’aime, pour entrer dans la fête tout au bout du chemin, après avoir marché, portant mes joies, mes peines, tout en te demandant de me donner la main, s’il te plaît, Bernadette, donne-moi tes sabots.

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